C’est en passant des heures entières sur leur jeux vidéo pédagogiques (Adibou, L’Oncle Ernest, Carmen Sandiego…) que Nicolas Fines, 26 ans, et Guilhem Mallet, 31 ans, ont développé ce goût pour l’apprentissage par le jeu. Amis d’enfance, ils ont eu pendant plusieurs années l’occasion de développer cette appétence au cours des colonie de vacances qu’ils ont faites comme animateurs BAFA. C’est là qu’a germé cette idée saugrenue à l’époque : combiner le jeu vidéo à des éléments réels pour transmettre un apprentissage.
Imaginez, votre enfant reçoit chez lui un mystérieux plan, des fiches remplies d’informations… Accompagnant ces objets, réunis dans l’explokit – le kit du parfait détective – il y a une lettre. Elle a été écrite par PIAT, un étrange robot-dragon qui propose à votre enfant de devenir un détective de la DiZ ; la Division inter-Zone. Immergé dans le monde de Volarela et ses îles volantes, l’enfant devra résoudre des enquêtes à la frontière du réel et du virtuel, allant chercher ses informations dans son explokit pour avancer dans le jeu.
Aujourd’hui, les jeux vidéo sont considérés comme le premier loisir des jeunes français. Et l’utilisation des écrans (télévision, ordinateur, smartphone, …) est aujourd’hui devenue dans nos sociétés une évidence. Mais plus de 2 parents sur 3 se déclarent inquiets de la place qu’occupent ces écrans dans la vie de leurs enfants. Face à l’attractivité de ces supports et des jeux qui y sont proposés, beaucoup d’entre eux dépensent malgré tout dans ces loisirs. Comment les rassurer alors ?
Le duo de fondateurs est persuadé que les nouvelles technologies, le numérique et les jeux vidéo peuvent être utilisés comme vecteurs d’apprentissage. Le jeu est selon eux le meilleur canal pour motiver les enfants à apprendre. Source de plaisir, il propose un cadre informel où l’apprentissage est implicite et attractif.
Ils sont convaincus qu’un apprentissage est efficace si l’enfant est actif. Ainsi, pour progresser dans le jeu, l’enfant est encouragé à aller chercher par lui-même les connaissances dont il a besoin. En enquêtant, il participe activement à son propre apprentissage.
Enfin, ils défendent la place des outils numériques dans le développement des enfants, tout en assurant que ces mêmes outils ne sont pas suffisants seuls. Ils sont un vecteur permettant à l’enfant de construire son raisonnement.
Voilà pourquoi ils ont développé Les Chroniques de Volarela.
Les Chroniques de Volarela, c’est une expérience pédagogique pour les 8-12 ans, entre jeu vidéo et escape game. Plongé dans les îles volantes de Volarela, l’enfant incarne un détective de la Division Inter-Zone. Pour résoudre ses enquêtes, il alterne entre des phases d’exploration sur un jeu vidéo et la manipulation de son explokit, constitué de cartes routières, de fiches et de casse-têtes. Après l’avoir reçu directement à son domicile, le joueur a ensuite accès chaque mois à une nouvelle enquête virtuelle. Cet explokit est réfléchi pour développer des compétences tirées du programme scolaire du cycle 3 telles que :
- Le repérage dans l’espace
- L’analyse de problèmes complexes
- La recherche d’informations dans un texte
L’explokit est également validé par leur réseau au sein de l’Éducation Nationale. En effet, dès le début de leur réflexion, ils ont tenu à s’entourer de chercheurs et professeurs d’école primaire et collège pour valider le contenu pédagogique de leur jeu. Même si aujourd’hui, les acheteurs visés sont les parents des enfants entre 8 et 12 ans, ils ne cachent pas leur volonté de vouloir développer par la suite une offre pour les écoles. Une démo sur Windows et sur Mac est déjà testable et téléchargeable gratuitement, l’explokit étant à imprimer soi-même.
Ils vont créer leur entreprise, CrossQuest Studio, en novembre prochain. Les Chroniques de Volarela sera leur premier produit, commercialisé à partir d’Avril 2019. Pour le financer, ils ont lancé un financement participatif sur Ulule.